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La situation à Montpellier après le scrutin municipal des 23 et 30 mars 2014 - déclaration

 

 

PCF, fédération de l’Hérault,

section de Montpellier

La situation à Montpellier

après le scrutin municipal

des 23 et 30 mars 2014

déclaration

 

 

7 mai 2014

 

Nous, communistes de Montpellier, avons pris une part active à la bataille politique des élections municipales, au sein de la liste « la gauche, la vraie ! », initiée par le Front de gauche.

Que voulions nous ?

1 - sortir d’une vieille conception de l’union de la gauche, reconduite sans examen, qui ne correspondait plus à la situation, et qui traduisait l’impuissance à changer les choses, et surtout le renoncement à le faire.

2 - faire grandir le Front de gauche, c'est-à-dire mettre en mouvement, au-delà des formes politiques traditionnelles, des citoyens et des citoyennes qui ont besoin que ça change et qui ne veulent pas se laisser enfermer dans le renoncement à changer l’ordre social.

3 - faire émerger des objectifs politiques, qui aident à progresser dans la voie des changements, et rechercher des convergences pour élargir un front du peuple contre l’austérité, la destruction des services publics et des régimes de solidarité, et la soumission aux grands intérêts privés.

 

Quel résultat avons-nous obtenu ?

Dans quelle situation se trouvent aujourd’hui la commune, la communauté d’agglomération, et leurs habitants-es ?

1- La liste présentée par le Parti socialiste, en alliance avec EELV et le PRG, a été défaite. Avec elle, 4 députés socialistes dont la présence n’a pas suffi à empêcher la déroute de Jean Pierre Moure, et y a peut être même contribué.

Avec elle, c’est la domination sans partage du PS sur la ville, ainsi que les vieilles combinaisons sans avenir qui permettaient de museler le parti communiste, qui sont définitivement détruits.

En écartant Moure et sa liste, les électeurs –trices ont refusé les orientations suivantes :

  • instituer une métropole, camisole de force des libertés communales et fossoyeuse de la libre coopération intercommunale ;

  • déléguer le service public de l’eau et de l’assainissement à Véolia, et préparer d’autres délégations à venir dans le cadre d’une métropole ;

  • appuyer, avec l’argent public, la compétitivité des grandes entreprises privées (Montpellier Unlimited) ;

  • rechercher le soutien des dirigeants de grandes entreprises et de leurs lobbys, comme Altrad et Nicollin ;

  • mépriser la démocratie et l’expertise citoyenne, et employer au besoin la méthode forte, telle que l’ont éprouvée à leurs dépens les partisans de la régie publique de l’eau.

2- En élisant Saurel, outre la volonté de se démarquer de la politique d’appareil symbolisée par la liste Moure, les élécteurs-rices ont fait le choix d’une équipe :

  • qui s’est engagée à voter contre la métropole ;

  • à organiser un service public de l’eau et de l’assainissement, en régie publique, à échéance du 1 janvier 2016 ;

  • qui veut des conseils de quartier élus, maîtres de leurs ordres du jour, avec des budgets participatifs à gérer par les habitants ;

  • qui s’engage en faveur d’un pluralisme des offices publics de HLM, garant d’une équité dans l’attribution des logements sociaux ;

  • qui veut stopper le projet d’urbanisation au sud (projet OZ) et ce symbole de la soumission aux intérêts financiers qu’est la marque Montpellier Unlimited.

3- Dans un contexte marqué par une très forte abstention (près d’un électeur sur 2 ne s’est pas déplacé), le Front de gauche a regroupé sur sa démarche et sur son programme 5 500 électeurs et électrices, ce qui constitue la base solide et la plus déterminée de son influence.

La grande majorité des habitants-tes, connaissant de grandes difficultés économiques et sociales, se sont détournés de cette élection, parce qu’ils sont dégoûtés par les promesses non tenues et les combines politiciennes. Pour l’instant, le Front de gauche n’a pas su les convaincre qu’une autre politique est possible, et une autre façon de faire de la politique, grâce à l’engagement citoyen des gens eux-mêmes.

4- Le PCF considère comme une erreur la décision de Muriel Ressiguier, de René Revol et du Parti de gauche, de refuser la possibilité que les 5 500 électeurs-trices de la liste « la gauche, la vraie ! » aient une représentation politique autonome, avec un groupe constitué au sein du conseil municipal. Cette décision a de lourdes conséquences. Elle prive les habitants-tes de moyens d’action, d’information et d’expression, qui auraient pu être très utiles dans le combat.

 

Qu’allons nous faire ?

Malgré tout, dans un contexte où ni lui ni le Front de gauche n’ont plus d’élus au conseil municipal, le Parti communiste de Montpellier va continuer à porter les objectifs politiques qui ont émergé dans cette campagne, grâce notamment à l’activité des militants du Front de gauche.

Les militants-tes du PCF porteront ces objectifs, en se liant à la population, à ses associations, à ses collectifs, à ses syndicats, et en interpelant la nouvelle majorité au conseil municipal et au conseil communautaire.

Nous ne renonçons pas au combat pour la transformation sociale.

Nous n’aurons de cesse de convaincre les travailleur-ses des entreprises, les habitant-es des quartiers populaires, les jeunes, les citoyen-nes préoccupé-es d’écologie, celles et ceux qui éprouvent les plus grandes difficultés économiques et sociales, et qui doutent aujourd’hui de la possibilité de changer leur vie par les moyens de la politique institutionnelle, qu’une autre politique est possible, et une autre façon de faire de la politique, grâce à l’action collective et à l’engagement citoyen des gens eux-mêmes.

Nous allons continuer à susciter l’insurrection citoyenne du FDG ; nous serons aux côtés des habitant-es, des travailleur-ses, des militant-es associatif-ves, en lutte pour de meilleures conditions de vie et de travail.

Nous serons demain porteurs de pétitions pour exiger la formation de commissions populaires pour contrôler l’usage des fonds publics, exiger la transparence dans l’attribution des logements sociaux, ou bien encore des emplois pour les jeunes des quartiers ?

Nous serons là demain pour exiger le rétablissement des concierges dans les immeubles de nos cités ;

Nous serons là demain pour empêcher des licenciements ; exiger une loi d’amnistie pour les syndicalistes ; une loi interdisant les licenciements boursiers comme à SANOFI.

Nous serons là, prêts et disponibles, pour favoriser toutes les décisions allant dans le bon sens.

 

Montpellier le 7 mai 2014

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le 07 mai 2014