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Tract - Métropole danger !

Métropole : danger !
Les communistes de l’agglomération engagés dans la lutte pour une démocratie effective

 

Petit historique :

Initiée en 2010, sous la présidence de N. Sarkozy, la réorganisation des collectivités territoriales a rencontré une véritable levée de boucliers chez les défenseurs de la république : les communistes, les élus du PS et mêmes des personnalités élues de la droite.

Aujourd’hui, la gauche libérale au gouvernement et représentée, notamment par le PS, entérine et renforce cette réorganisation par la création de métropoles. La loi, tout juste votée, exclut la zone urbaine de Montpellier de la liste des métropoles « automatiques », contrariant les projets de Jean-Pierre Mourre, qui se voyait déjà à la tête d’une supra collectivité. Pour Montpellier, les communes auront à se prononcer sur leur  incorporation à une métropole ou non. Les élections municipales sont plus que jamais un enjeu politique d’envergure.

Mais, de quoi s’agit-il ? « Métropole », qu’es acco ?

Il s’agit ni plus ni moins de transférer les compétences -entendre les décisions- des communes, des conseils généraux, à une supra collectivité dénommée « métropole ».

Dans le détail, voici ce que cela donnerait :
Aujourd’hui, c’est votre maire et votre conseil municipal qui signe :
- Les permis de construire, en collaboration avec l’agglo à travers le Plan local d’Habitat ;
- Les dons de subventions aux associations culturelles et sportives locales ;
- Les financements liés aux écoles primaires, maternelles, crèches communales,
restauration scolaire ;
- Les contrats d’entretien des bâtiments communaux et de la voierie ;
- Les documents d’Etat Civil ;
- Les contrats de la police municipale ;
- La subvention communale à l’action sociale dans le cadre plus large du CCAS.

Avec la métropole, votre maire deviendra la caisse enregistreuse des naissances, décès et mariages et procèdera aux inaugurations !!!
Aujourd’hui, c’est votre conseil général qui signe :
- Les subventions de l’action sociale à travers le CCAS, la CAF ;
- Le financement des services d’incendie ;
- Le financement des routes départementales ;
- Le financement, la construction des collèges ;
- Le financement des transports en complémentarité avec l’agglo ;
- Le financement des logements en complémentarité avec l’agglo ;
- Le financement des manifestations culturelles en complémentarité avec l’agglo.
Avec la métropole, votre conseil général ne s’occupera plus que de l’action sociale !!!

Pourquoi pas, direz-vous, si ça permet de faire des économies ? Sauf que ça ne se passe pas comme ça. Chaque fois que l’on prive les citoyens d’un droit de regard, à travers leurs élus locaux, seuls élus sur lesquels ils peuvent faire pression, les services publics en pâtissent et sont délégués à des entreprises privées qui, d’une part augmentent les prix des services et d’autre part diminuent la qualité et la quantité  des services !!!

Il n’y a qu’à examiner, pour s’en convaincre, le cas de la distribution de l’eau et de son assainissement.  Les 31 communes ont délégué cette compétence à l’agglomération et voyez ce qu’elle en a fait : délégation à Véolia, multinationale, qui dès les premiers mois a augmenté les tarifs de l’eau et n’a pas effectué, comme elle le devait l’entretien du réseau.

Résultat : des pertes d’eau considérables sur le dos des contribuables et des usagers. Le 25 juillet 2013, malgré une expression majoritaire de nos concitoyens pour le transfert de la gestion de l’eau et de l’assainissement en régie publique, l’agglomération, sous la présidence de Jean-Pierre Mourre, qui a usé  de toutes les ruses et moyens coercitifs possibles, a voté pour la reconduction du contrat avec Véolia.

Qu’en est-il de la démocratie ?

La métropole en éloignant le lieu des décisions de notre vie de tous les jours est une privation accentuée des citoyens de leurs droits et une remise en cause de la démocratie.

Mais à qui cela profite-t-il ?

Pas aux citoyens et au droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, ça, c’est sûr. Non, cela fait le jeu des intérêts privés de quelques milliers de personnes dans le monde qui se servent du FMI (Fonds Monétaire International) pour mettre au pas les Etats et réduire la capacité des peuples à peser sur les décisions. En effet, moins il y a d’interlocuteurs, plus il est facile de les acheter ! L’équation est simple. Devons-nous prendre la voie de la Grèce et de l’Italie ?

Quelle est notre position, nous communistes de l’agglomération ?

Nous nous prononçons clairement pour la démocratie qui commence par :
- Le renforcement des services publics accessibles à tous : transports, écoles, crèches,
hôpitaux, culture, eau et assainissement…
- Le développement et le renforcement de la coopération entre les communes pour une
meilleure gestion des territoires : pour une urbanisation concertée qui privilégie la
construction de logements sociaux dans la zone urbaine plutôt que la ghettoïsation des
pauvres en dehors des villes, pour la préservation de l’environnement plutôt que
l’imperméabilisation des sols par l’extension de la zone urbaine sur le littoral qui
prépare les inondations de demain…

Nous appelons tous les citoyens à se montrer vigilants sur les slogans faciles d’économie
budgétaire qui se traduit depuis plus de 30 ans par une gabegie financière. Les biens
communs que sont les services publics car créés, développés grâce à nos impôts, sont à nous.
Ne nous laissons pas dépouiller. Il s’agit bien d’une lutte des classes acharnée dans laquelle
nous ne faiblirons pas.

Les 4 sections PCF de l’agglomération :
Littoral, Montpellier, Pic St Loup, Vène et Mosson