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Billet d’humeur (suite à la venue de Roger Martelli).

Belle soirée d’automne.

 

Ce 22 novembre à Grabels, petite ville de l’agglomération montpelliéraine, vers 23h, vous pouviez rencontrer des gens souriants, heureux, au sortir d’une réunion organisée par les signataires de l’appel « Faisons Front Commun ».

Avec Roger Martelli, l’un des initiateurs de cet appel, une centaine de citoyens venaient de vivre individuellement et collectivement un de ces moments forts où cohabitent raison, passion, lucidité, volonté d’être ensemble, d’aller plus loin dans l’action et l’engagement.

Bref un de ces moments où le plaisir d’être ensemble vous habite, où « le bonheur est dans le pré » où les « à bientôt », les « au-revoir » vont au delà de l’expression courante pour signifier espérance de rencontre prochaine.

L’interpellation de départ de Roger Martelli « Où en sommes-nous aujourd’hui dans le monde, en France ? » fut pour beaucoup dans la construction de cette atmosphère fraternelle.

Tirant la leçon de la récente expérience américaine (le Trumpisme triomphant), analysant le pourquoi de la vague filloniste déferlante, Roger Martelli mit en lumière le changement essentiel observé dans notre pays. En un peu plus de 30 ans (depuis 1981), nous sommes passés d’une logique de Transformation, à une logique d’adaptation. Le sens de l’espérance sociale s’est délité pour certains, perdu pour d’autres. Les responsables politiques d’un tel état de fait doivent être clairement situés (RM vise ici le PS et la sociale démocratie glissant vers le social-libéralisme).

Avec la même vigueur, Roger Martelli énonça les nécessités du moment :

  • Rompre avec cette logique rétrograde, bifurquer franchement.
  • Mener  bataille contre la politique du moindre mal.
  • Retrouver le sens de l’espérance sociale.

Aujourd’hui les citoyens de gauche ne sont-ils pas confrontés à la nécessité d’écrire une nouvelle page sociale ?

Donnons, nous dit Roger Martelli, dès 2017, un coup d’envoi à « cet acte de reconstruction » que les citoyens attendent.

L’heure n’est plus aux récriminations, elle est à la participation à une bataille des idées qui doit prendre pour les mois qui viennent l’aspect d’une campagne commune pour une alternative politique réelle.

Et d’appeler à la constitution d’un espace commun de réflexion, où avec Jean-Luc Mélenchon, se retrouvent individus et organisations pluralistes dans un même combat.

L’échange qui suivit - où s’exprimèrent de nombreux présents : membres du PCF, d’Ensemble, des Insoumis, du Parti de Gauche, des citoyens non encartés -  témoigna de la  complexité de la situation actuelle, des difficultés à construire ensemble le futur.

Des réticences étaient présentes, mais aussi des témoignages prometteurs. L’urgence de la situation, le désir de s’engager s’exprimaient avec force, comme la certitude que le « en commun » dans l’action l’emportera.

« Quand les blés sont sous la grêle, fou qui fait le délicat,

Fou qui songe à ses querelles, au coeur du commun combat. » dit Aragon.

Ce 22 novembre, c’est ce qu’on aurait pu entendre à Grabels.

Jean Déan

 

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Billet d’humeur (suite à la venue de Roger Martelli).

le 21 November 2016

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