Section de Montpellier

Une adresse de Roger MONCHARMONT

Chef de file des communistes de Montpellier

Pour les élections municipales

Membre du secrétariat de la section PCF de Montpellier

 

28 mars 2014

 

Amis et camarades,

 

Ne pas trembler !

 

 

Dimanche prochain, il y a un choix à faire. Pour moi le choix est fait : je voterai pour Saurel et ses colistiers. Ce faisant, je voterai pour battre la droite, je voterai contre Moure.

 

La situation n’est pas « chimiquement pure ». La réponse ne se trouve pas dans les manuels. Rien ne remplace l’analyse concrète de la situation concrète.

 

D’abord ne pas trembler ! Le PCF et le Front de gauche ne portent aucune responsabilité dans la division du PS. Au-delà des divisions personnelles, il faut y voir la difficulté pour ce dernier parti de concilier son héritage de gauche et sa soumission aux grands intérêts privés.

 

La section PCF de Montpellier a cherché à nouer le dialogue avec les dirigeants du PS, dès septembre 2013. Ces derniers nous ont opposé une fin de non recevoir. Dans cette ville, dans ce département, il y a parait il des traditions selon lesquelles le dialogue entre nos partis passe par les conciliabules avec Michel Passet ! Nos interlocuteurs ne voient aucun inconvénient à s’allier avec des individus ne représentant qu’eux mêmes, qui n’ont reçu aucune investiture de leur parti, qui se sont auto désignés, ceci afin de brouiller les pistes et faire croire que la liste Moure est une liste de large union, incluant le PCF. Nous l’avons dit, c’est malhonnête, c’est insulter la démocratie et la morale en politique ; c’est ne pas nous respecter ; c’est contribuer au discrédit de la politique qui conduit à l’abstention de près d’un électeur sur 2, ici à Montpellier.

 

Camarades et amis, que voulons nous depuis le début ?

 

1- sortir d’une vieille conception de l’union de la gauche, reconduite sans examen, qui ne correspond plus à la situation, qui traduit l’impuissance à changer les choses et surtout le renoncement à le faire.

 

2- faire grandir le Front de gauche, c'est-à-dire la mise en mouvement, au-delà des formes politiques traditionnelles, des citoyens-nes eux-mêmes – elles mêmes, qui ont besoin que ça change et qui ne veulent pas se laisser enfermer dans le renoncement à changer l’ordre social.

 

3- faire émerger des objectifs politiques qui aident à progresser dans la voie des changements et rechercher des convergences pour élargir un front du peuple contre l’austérité, la destruction des services publics et régimes de solidarité, et la soumission aux grands intérêts privés.

 

Pour les mêmes raisons, dimanche, personnellement, je voterai contre Moure :

 

• parce qu’il est à fond pour la métropole, camisole de force des libertés communales et fossoyeuse de la libre coopération intercommunale ;

• parce qu’il délègue le service public à Véolia et délèguera encore bien plus dans le cadre d’une métropole ;

• parce qu’il n’a pour tout horizon que d’appuyer avec l’argent public la compétitivité des grandes entreprises privées ;

• parce que ces dirigeants d’entreprises et leurs lobbys l’appuient de toutes leurs forces, comme on l’a vu dès la première photo de campagne, devant le café Riche, ou encore avec le soutien affiché des Altrad et Nicollin ;

• parce qu’il méprise la démocratie, l’expertise citoyenne, et qu’il n’hésite pas à employer la méthode forte comme l’ont éprouvé à leurs dépens les partisans de la régie publique de l’eau.

 

Dimanche je voterai Saurel :

 

• parce qu’il s’est engagé à voter contre la métropole ;

• à organiser un service public de l’eau, en régie publique, à échéance du 1 janvier 2016 ;

• parce qu’il veut des conseils de quartier élus, maîtres de leurs ordres du jour, avec des budgets participatifs à gérer par les habitants ;

• pour son engagement en faveur d’un pluralisme des offices publics de HLM, garant d’une équité dans l’attribution des logements sociaux ;

• parce qu’il veut stopper le projet d’urbanisation au sud (projet OZ).

 

Amis et camarades, je vous le demande : nous qui ne renonçons pas au combat pour la transformation sociale, qui allons continuer à susciter l’insurrection citoyenne du FDG, qui serons aux côtés des habitant-es, des travailleurs-ses, des militants associatifs, en lutte pour de meilleures conditions de vie et de travail, posons nous la question : qu’est ce qui sera le plus favorable ?

 

• demain porteurs des pétitions pour exiger des commissions populaires pour contrôler l’usage des fonds publics, la transparence dans l’attribution des logements sociaux, ou des emplois pour les jeunes des quartiers ?

• demain pour exiger le rétablissement des concierges dans les immeubles de nos cités, quel meilleur interlocuteur institutionnel ?

• demain pour empêcher des licenciements, exiger une loi d’amnistie pour les syndicalistes, interdisant les licenciements boursiers, à quelle porte frapper : les députés qui ont refusé ces lois, mais qui ont voté par contre la loi qui accélère et simplifie les licenciements collectifs qui touchent Sanofi, Scheider, Coronis, Bausch et Lomb etc, ces députés sont sur la liste de Moure.

 

Je n’oublie pas, même si je suis lucide, que Saurel a été sensible à l’argument de justice que les 5500 électeurs de la liste « la gauche, la vraie ! » aient une représentation politique autonome, avec un groupe constitué au sein du conseil municipal, et qu’il était prêt à marquer fortement sa liste à gauche, en acceptant une fusion de listes avec nous.

 

Pour toutes ces raisons, et parce que l’irrésolution est le plus grave défaut d’un-e militant-e révolutionnaire, camarades je vous le dis, il faut choisir et faire choisir. Personnellement je voterai Saurel.