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Elections municipales de Montpellier : Communiqué de presse de la section PCF-Front de Gauche

 

PCF (membre du Front de gauche) – Fédération 34, section de Montpellier

élections municipales des 23 et 30 mars 2014

Communiqué :

 

Le vote de dimanche dernier est marqué par une très forte abstention : un-e habitant-e sur 2 pratiquement qui ne participe plus à l'élection de son conseil municipal.

Cette abstention est particulièrement forte dans les milieux populaires. Elle traduit une profonde crise de confiance dans la possibilité d'améliorer la vie par les moyens de la politique.

Depuis l'élection de François Hollande, aucun geste n'est venu pour soulager les difficultés des travailleurs, des simples gens.

Rien sur le SMIC, augmentation de la TVA, allongement de la durée de cotisations pour les retraites, accélération des procédures de licenciement. Tous les gestes sont allés aux mêmes : au grand patronat.

A Montpellier, comme partout en France, le Parti socialiste a payé  cette évolution néfaste. Son candidat officiel fait 25 % des voix, avec son allié écologiste (EELV) ! Les déçus de Hollande et les déçus de Jean Pierre Moure (qui prône la même politique au niveau local), sont allés majoritairement vers un candidat socialiste dissident : Philippe Saurel totalise quasiment 23 %.

Cette division du PS est le fait du PS lui-même, lequel, au plus haut niveau, est intervenu pour imposer la candidature Moure.

Le résultat c'est que le second tour est risqué, avec 4 listes qui se maintiennent au 2ème tour, dont 2 à gauche. Montpellier n'est pas assuré de rester ancré à gauche. Du fait du contexte national, du niveau de l'abstention ainsi que de la banalisation des idées du Front national, nul ne peut assurer que le total théorique des voix de gauche sur Montpellier (58%) suffira à empêcher la droite de faire son retour, ni au FN de disposer d'un fort groupe au conseil municipal.

La section PCF de Montpellier alertée sur cette situation a préconisé un rassemblement de toute la gauche pour le second tour.

Confrontée à l’impossibilité d’y parvenir elle a œuvré, avec ses partenaires du Front de gauche, à la recherche de convergences à gauche pour favoriser un rassemblement.

Bien qu’en désaccord profond avec le fatalisme régnant dans la mouvance socialiste quant aux possibilités de s’opposer à l’austérité, à la réduction des dépenses publiques et à la soumission aux grands intérêts privés, les communistes de Montpellier ont considéré qu’un rapprochement avec Philippe Saurel et ses colistiers, était possible. La fusion des listes envisagée garantissait au Front de gauche une totale liberté d’action et d’expression politique et les moyens d’action d’un groupe politique autonome au sein des conseils municipal et communautaire.

Cette fusion, acceptée par Philippe Saurel, aurait permis notamment :

- de préserver l'ancrage à gauche de Montpellier ;

- d’instaurer la représentation politique des 5500 électeurs qui ont voté FDG ;

- de s'engager sur un programme de démocratisation profonde du fonctionnement municipal, avec notamment le refus très net de la métropole et des mesures concrètes de démocratie participative ;

de remplacer sans attendre la délégation à Véolia par une Régie publique de l'eau.

- de stopper l'extension de la ville au sud pour consacrer les moyens publics à créer les conditions d'une égalité véritable entre les quartiers de la ville. Intégrité du Parc Montcalm, du stade Prévost.

Les communistes de Montpellier regrettent que Muriel Ressiguier et le Parti de gauche fassent un autre choix. Or de par la loi, c'est la tête de liste qui signe ou pas un accord de second tour.

Les communistes de Montpellier estiment qu’ils ont le devoir d’informer les électeur-trices du FDG, les citoyens-nes qui leur font confiance, de la situation ainsi créée.

Les communistes de Montpellier appellent tou-tes les électeurs-rices qui ne veulent pas du retour de la droite aux affaires, ni de la démagogie dangereuse du Front national, à se rassembler au deuxième tour sur la liste de gauche qui porte le mieux leurs aspirations.

Les militant-es du front de gauche, les citoyens-nes qui ne se résignent pas, les militants-tes des associations, des syndicats, confiant-es dans leur unité et leur détermination ont rendez vous dans les urnes et dans la rue: dimanche prochain pour renvoyer la droite à ses affaires, le 12 avril dans les manifestations partout en Europe pour une politique de relance économique et de réponse aux besoins sociaux.

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Elections municipales de Montpellier : Communiqué de presse de la section PCF-Front de Gauche

le 25 March 2014